Cette élection du 12 juin rejetée par le hirak sera boycottée par plusieurs partis de l’opposition démocratique: l'Union pour le changement et le progrès (UCP), présidée par Zoubida Assoul ; le Front des forces socialistes (FFS) ; les forces du pacte de l'Alternative démocratique (PAD) ; le Parti des travailleurs (PT, trotskiste) ; le Parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ;le Parti socialiste des travailleurs (PST) et le Mouvement démocratique et social (MDS). Le PADS (communiste) ne s'est pas prononcé pour l'instant.
Parmi les 19 partis qui participeront : le Front de libération nationale (FLN, nationaliste) ;le Rassemblement national démocratique (RND, nationaliste) ; le Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste); le Rassemblement de l'espoir de l'Algérie (TAJ, nationaliste) ; Le Front de la Justice et du Développement (FJD, islamiste) ; l’Alliance Ennahda-Adala-Bina (islamiste); le Front El Moustabkel (FM, centre nationaliste) ; le Mouvement populaire algérien (MPA, centre droit) ; Talaie El Houriat (centre); l’Alliance nationale républicaine (ANR, centre gauche) ; Jil Jadid (centre gauche favorable au hirak).
Bernard DESCHAMPS
APS (Algérie Presse Service)
AlGER - Pas moins de 24.392.438 électeurs seront appelés aux urnes à travers les 58 wilayas du pays et à l'étranger le 12 juin prochain pour élire les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), dont la campagne électorale aura lieu du 17 mai au 8 juin 2021, selon un calendrier rendu public par l'Autorité nationale indépendante des élections(ANIE).
Le nombre total de listes de candidature a atteint 1.730 listes, dont 818 listes de partis et 912 listes indépendantes.
19 partis sur les 39 ayant déposé leurs dossiers remplissent les conditions légales.
Ordonnance n° 21-01 du 26 Rajab 1442 correspondant au 10 mars 2021 portant loi organique relative au régime électoral.
—Art. 316. — A titre transitoire et uniquement pour les élections anticipées de l’Assemblée Populaire Nationale qui suivent la promulgation de la présente ordonnance portant loi organique, les conditions prévues à l’article 202, tirets 1er, 2 et 3 relatives au taux de 4 % des suffrages dans la circonscription électorale lors des dernières élections législatives, du parrainage de dix (10) élus ou du nombre des signatures exigées, sont suspendues et remplacées par les dispositions suivantes :
— pour les listes des candidats présentées au titre d’un parti politique, elles doivent être appuyées par, au moins vingt cinq mille (25.000) signatures individuelles d’électeurs inscrits sur les listes électorales. Ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins, vingt-trois (23) wilayas dont le nombre de signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à trois cent (300) signatures ;
— pour les listes indépendantes, chaque liste doit être appuyée, pour chaque siège à pourvoir par, au moins, cent (100) signatures des électeurs de la circonscription "Ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins, vingt-trois (23) wilayas dont le nombre de signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à trois cent (300) signatures", précise l'ANIE.
La révision exceptionnelle des listes électorales a été ouverte le 16 mars pour être clôturée le 23 du même mois.
Les candidats à cette élection ont un délai de 22 jours et ce, du 13 avril jusqu'au 14 mai, pour introduire un recours concernant la candidature et aussi son renouvellement avant le 18 mai, selon le calendrier de l'Anie.
Les candidats à l'élection législative doivent déposer les listes de leurs représentants avant le 23 mai.
Quant à la campagne électorale, l'article 73 de la loi organique relative au régime électoral précise qu'"à l’exception du cas prévu à l’alinéa 3 de l’article 95 de la Constitution, la campagne électorale est déclarée ouverte, vingt-trois (23) jours avant la date du scrutin.
Les candidats aux élections législatives sont tenus de se conformer aux dispositions de la nouvelle loi organique relative au régime électoral qui stipule, dans son article 75, que "tout candidat ou personne qui participe à une campagne électorale doit s’abstenir de tenir tout discours haineux et toute forme de discrimination", comme cela a été souligné dans le préambule de la nouvelle Constitution.
Autre nouveauté dans la même loi, celle concernant le financement de la campagne électorale, notamment au profit des jeunes qui ont été appelés par le Président de la république à prendre part au processus de construction de nouvelles institutions qui inspirent "confiance et crédibilité".
Le chef de l'Etat a, lors du dernier Conseil des ministres, donné des instructions pour encourager la participation des jeunes à cette échéance électorale, ordonnant "d'assurer la gratuité des salles, des affiches publicitaires et de le leur impression au profit des jeunes candidats et de charger les services des walis de créer un mécanisme administrativement adéquat".
Au total, 10.702 candidats au niveau des 58 wilayas prendront part aux prochaines élections législatives, et les 407 membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) (au lieu de 462 précédemment, ndlr) qui seront élus au suffrage universel direct, vont siéger pour un mandat de 5 ans.
(Le surlignage est de ma seule responsabilité, BD)