La revue d’extrême-droite Valeurs actuelles publie un appel d’une vingtaine de généraux, une centaine de hauts-gradés et plus d'un millier d'autres militaires sous le titre : « Pour un retour de l’honneur de nos gouvernants ». En voici quelques extraits dont j’ai souligné les passages les plus caractéristiques dans leur gravité.
« L’heure est grave, la France est en péril, plusieurs dangers mortels la menacent. Nous qui, même à la retraite, restons des soldats de France, ne pouvons, dans les circonstances actuelles, demeurer indifférents au sort de notre beau pays […] Délitement qui, à travers un certain antiracisme, s’affiche dans un seul but : créer sur notre sol un mal-être, voire une haine entre les communautés. Aujourd’hui, certains parlent de racialisme, d’indigénisme et de théories décoloniales, mais à travers ces termes c’est la guerre raciale que veulent ces partisans haineux et fanatiques. Ils méprisent notre pays, ses traditions, sa culture, et veulent le voir se dissoudre en lui arrachant son passé et son histoire.[…] nous, serviteurs de la Nation, qui avons toujours été prêts à mettre notre peau au bout de notre engagement – comme l’exigeait notre état militaire, ne pouvons être devant de tels agissements des spectateurs passifs […] si rien n’est entrepris, le laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société, provoquant au final une explosion et l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national.[…] il n’est plus temps de tergiverser, sinon, demain la guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant, et les morts, dont vous porterez la responsabilité, se compteront par milliers. »
Nous ne sommes plus avec ce texte dans la liberté d’expression. C’est une entreprise de subversion. J’ai le sentiment de revivre, avec 60 ans d’écart, les heures tragiques du soulèvement militaire de 1961.
Cette entreprise doit recevoir immédiatement une riposte populaire pacifique de grande ampleur.
Bernard DESCHAMPS
Ancien député
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La réaction de Pierre Laurent, Président du Conseil national du Parti Communiste Français :
« DES PROPOS DIGNES DE L'OAS...D'UNE EPOQUE QUE L'ON CROYAIT NE PLUS REVIVRE. »
« Je demande solennellement que le journal Valeurs actuelles et les 20 généraux signataires soient poursuivis et condamnés par la justice. »
Pierre LAURENT