Pour le 2e anniversaire du hirak, le 16 février, une imposante manifestation s’est déroulée à Kherrata, berceau du mouvement. Prélude à une renaissance du hirak le 22 février dans toute l’Algérie ? Des délégués de l'ensemble des wilayas se sont récemment concertés dans ce but. BD
Jeune Indépendant DZ
De notre correspondant à Béjaïa, N. Bensalem
Publié le 16 févr. 2021
Des milliers de personnes ont marché ce mardi à Kherrata à l’occasion du 2e anniversaire de la marche du mouvement populaire «Hirak» de 2019 qui a conduit à la chute du régime du président Abdelaziz Bouteflika. Les préparatifs de cette marche avaient déjà commencé quelques jours avant par les militants du Hirak de la région qui ont déjà manifesté vendredi et samedi dernier un peu partout dans les communes de la wilaya comme Kherrata, Tichy, El-Kseur et à Béni Ouartilane.
Des milliers de personnes ont commencé à affluer à Kherrata la veille soit, la journée du lundi et aussi durant la nuit du lundi à mardi en vue de prendre part à cette grandiose action nationale de protestation pour marquer le 2ème anniversaire de la naissance du mouvement populaire le 16 février 2019 qui deviendra un mouvement nationale le 22 février 2019 et que beaucoup de monde considère comme «une révolution pacifique» pour mettre en échec le 5e mandat de Bouteflika.
C’est une nouvelle dynamique qui est insufflée au mouvement Hirak à travers cette manifestation qui est restée intacte en dépit de la crise sanitaire qui a traversé le pays pendant près d’un an et qui a vu la suspension des marches. Les manifestants se sont regroupés dans la matinée dans la ville et plus particulièrement à la place du 16 février qui a été baptisée en tant que telle par les Hirakistes de la ville l’an dernier en prévision de la marche qui a débuté peu avant 11h, heure arrêté pour le coup d‘envoi de cette marche. La procession qui est composé de plusieurs milliers de personnes a investi les rues de bout en bout dont la RN 09 arborant des pancartes et des portraits des militants du Hirak tels que ceux de Rachid Nekkaz, Brahim Laâlami et celui du journaliste Khaled Drareni et d’autres activistes se trouvant toujours en prison.
Des figures du mouvement populaire et des militants politiques ont pris part à cette marche dont Karim Tabbou, Khaled Tazaghart, et d’anciens détenus. Des militants politiques et des droits de l’homme tels que Saïd Salhi, Me Mustapha Bouchachi, M. Mohcine Belabbes , Me Zoubida Assoul avocate et présidente et de l’union démocratique pour le progrès (UCP) et beaucoup d‘avocats et membres du collectif des détenus dont Me Nabila Smaïl avocate et membre du conseil national du FFS, des cadres et militants du PST. On pouvait remarquer aussi des cardes et parlementaires du FFS. Des élus municipaux et APW, des parlementaires et des syndicalistes ont, en force, été présent à cette manifestation qui est devenue un baromètre pour jauger la force de ce mouvement.