EL MOUDJAHID - QUOTIDIEN NATIONAL D'INFORMATION
PUBLIE LE : 22-09-2020
Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que la cause palestinienne «est sacrée pour le peuple algérien», déplorant, dans ce sens, «l'empressement pour la normalisation avec l'entité sioniste».
S'exprimant lors d'une entrevue accordée dimanche soir à des responsables de médias nationaux, le Président de la République a réitéré la position «constante» de l'Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne, qui est «sacrée pour nous et pour l'ensemble du peuple algérien», déplorant, dans ce sens, «l'empressement pour la normalisation (avec l'entité sioniste), à laquelle nous ne prendrons jamais part».
Soulignant que la question palestinienne «est la cause centrale du Proche-Orient», le Président Tebboune a déclaré : «je ne pense pas qu'il y aura une solution dans cette région sans la résolution de cette question qui doit être faite par la proclamation d'un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967 avec El Qods pour capitale».
Le Président de la République a indiqué que le discours qu'il prononcera à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies, prévue mardi prochain, portera sur la défense de la question palestinienne qui ne sera pas abandonnée par l'Algérie «quelques soient les circonstances». Pour ce qui est de la Libye, le Président Tebboune a renouvelé la position de l'Algérie en faveur d'une solution durable, émanant de la légitimité populaire électorale sous l'égide des Nations unies, soulignant que «cette question nous concerne aussi et nous sommes un pays voisin qui partage avec la Libye de longues frontières. Nous imposerons notre avis et il n'y aura aucune solution sans notre participation».
Le Président de la République a également émis le vœu «de voir le processus en Libye couronné par une solution pérenne et non provisoire, notamment à la lumière de la tenue des élections qui ont été largement accueillies et qui sont soutenues par l'ONU dans le but d'unir les frères libyens, notamment entre Benghazi et Tripoli et d'aller vers la désignation de noms pour assumer des responsabilités», soulignant qu'«il y a des noms qui commencent à apparaître».
A ce sujet, le Président Tebboune a rappelé qu'il existait une nouvelle réglementation de la part de l'ONU d'où le départ de certaines parties dont Fayaz Al-Sarraj, réaffirmant que «l'Algérie n'entravera pas le processus onusien». Déplorant la poursuite du conflit en Libye, le Président de la République a indiqué que le peuple libyen méritait de vivre dans la sécurité, la sérénité et l'unité et d'exploiter ses potentiels et les ressources de son pays». Par ailleurs, M. Tebboune a assuré que l'Algérie suivait de près la situation au Mali avec lequel elle est en contact permanent, exprimant son souhait de voir «la période de transition réduite au minimum, outre une personnalité civile à la tête de l'Etat pour que nous puissions contribuer au règlement de la crise dans ce pays». A ce propos, il affirmé que «l'Algérie n'a pas eu de discussions ni de concertations avec aucune partie internationale de l'extérieur concernant cette question», ajoutant que «90% de la solution malienne est algérienne et nous affirmons qu'il n'y a pas de solutions dans le nord malien sauf le retour au processus abrité par l'Algérie ainsi que la légitimité constitutionnelle dans ce pays».
Par ailleurs, M. Tebboune, a souligné que l'Algérie «n'a aucun problème avec le Maroc frère», précisant que la cause du «Sahara occidental est une question de décolonisation exposée au niveau de l'ONU». Il également rappelé la position du défunt Roi marocain, Hassan II lors de sa visite en Algérie en 1989 pour «la promotion des relations fraternelles bilatérales loin de la cause Sahraouie».