Les taureaux de Camargue sont élevés à des fins culturelles et c’est à ce titre que nous nous sentons concernés par la décision scandaleuse des compagnies d’assurances de multiplier par 5 les primes réclamées aux manades pour leurs activités culturelles à compter du premier janvier 2020.
Groupama et quelques autres compagnies spéculent secs sur le dos des manadiers. Nous ne ferons pas le cimarrón et nous l’affirmons fort, nous sommes au côté de celles et ceux qui dans les manades camarguaises élèvent quelques 16 000 bovins afin de perpétrer les cultures spécifiques de la Camargue.
Pour les assureurs et les traders c’est la course folle du profit sur le dos de la course camarguaise. Assez de cette arrogance inculte de la « loi du marché » et de la soumission dogmatique à la croyance en l’économie spéculative !
Certains préconisent une révision du Code Napoléon en demandant que les collectivités payent les polices d’assurances à la place des manadiers selon le modèle espagnol. Nous pensons que c’est une mauvaise solution. D’une part, ce n’est aucunement la garantie d’obtenir des tarifs raisonnables auprès des Assurances et d’autre part l’actuel gouvernement Philippe/Macron étouffe tellement les finances des communes et des collectivités territoriales qu’on ne peut envisager que celles-ci répondent favorablement à cette requête sans mettre en péril leurs budgets.
La seule solution valable, nous semble-t-il, est que les assureurs fassent preuve de raison et reviennent sur leur désastreuse décision. On peut aussi leur souffler l’idée que leurs fondations financent les activités culturelles tauromachiques.
Vincent Bouget, secrétaire départemental PCF Gard
Christian Bastid, Vice-président du Conseil départemental
Sylvette Fayet, Conseillère municipale de Nîmes
Denis Lanoy, secrétaire section Pcf Nîmes.