Livrer pagaille

La nuit avait pris possession de Lasalle et de la vallée, mais une clarté irréelle émanait encore du Mont Liron, là où le soleil se couche,  face à la terrasse illuminée du Pont des Arts. La résidence recevait Léo Haag venu Livrer pagaille.

L’homme-araignée, poète, chanteur, musicien, acrobate, trousseur de mots, réveilleur d’intellecs racornis, sauta sur le piano à queue qu’il investit de ses longues jambes et de ses bras démesurés et dont il tira des sons improbables, du chant de la baleine au pépiement des oiseaux, voguant sur ce vaisseau, dans le temps et l’espace, au gré des notes.

La salle était pleine pour ce voyage déjanté qui nous conduisit des brasseries d’Alsace à l’Afrique « berceau de l’humanité ».

Mariage franco-marocain

Maxime et Mounya, une des sœurs d’Adil le mari de ma petite fille Annélie, se sont mariés hier à la mairie d Milhaud. Nous avons passé un après-midi de rêve avec la famille de Mounya maroco-algéro-française, que j’aime beaucoup et avec la famille du marié et leurs invité-es. Qu’ils étaient beaux les enfants habillés comme des princes et des princesses ! Naël, mon arrière-petit-fils, s‘en est donné à cœur-joie courant et se roulant sur les espaces gazonnés de la propriété où se déroulait la fête.

Des îlots de bonheur dans un monde cruel

Ces moments de joies simples nous faisaient oublier pour quelques heures les conséquences de l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen et le drame survenu la veille à la Préfecture de police de Paris  que prolonge aujourd’hui les commentaires nauséabonds des chaînes de télé qui en profitent pour dresser la population contre nos concitoyens musulmans sous prétexte que le meurtrier aurait crié Allahu Akbar. Comme s’il s’agissait d’un cri de guerre !