Dans l'édition du 15 février de l’Humanité, Pierre Barbancey écrit : « Officiellement la conférence internationale organisée à Varsovie sous la houlette des Etats-Unis avait pour objectif de promouvoir « la paix et la sécurité au Moyen-Orient ». Un thème aussi vaste que flou, qui n’a pas fait long feu quant au but ultime de Washington : mettre en accusation l’Iran, forcer les pays européens à se retirer de l’accord nucléaire avec Téhéran et, in fine, remodeler une fois pour toutes le Moyen-Orient dans une nouvelle configuration faisant disparaître d’une manière ou d’une autre les Palestiniens et, portant sur les fonts baptismaux la nouvelle alliance entre Israël et les pays arabes, à commencer par l’Arabie Saoudite. »
Dans le corps de l’article sous le titre : Les Palestiniens trahis par les pays arabes », l’auteur écrit : « Quel pays arabe s’est opposé à la fermeture des bureaux de l’OLP aux Etats-Unis ? Quel pays arabe a dénoncé la coupure des crédits américains à l’UNRWA, l’organisation des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens ? Quel pays arabe a pris des mesures de rétorsion pour protéger Jérusalem ? »
Voici les réponses à ces questions posées par Pierre Barbancay :
- Le 9 mai 2018, à la veille du transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv vers Jérusalem, le 14 mai 2018, le Ministre des Affaires Etrangères de l’Algérie avait déclaré que toute décision conduisant à changer le statut de la ville sainte, sa nature ou sa composition démographique ne sera d’«aucun effet juridique et nulle et non avenue».
- Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a condamné, le mardi 11 septembre 2018, la décision des Etats-Unis de fermer le bureau de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington.
- Le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a regretté le mardi 13 décembre 2018 au Caire, la décision des États-Unis de stopper le financement de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine. C’est ce qu’a indiqué l’APS, ajoutant que le diplomate appelle à soutenir l’agence onusienne.
Onze pays du Moyen-Orient étaient représentés à la conférence de Varsovie destinée à créer une coalition anti-Iran. L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, Israël, la Jordanie, le Koweït, le Maroc, Oman et le Yémen représentés au niveau ministériel. L'Egypte et la Tunisie devaient envoyer des ministres adjoints", a indiqué le chef de la diplomatie polonaise. L’Algérie y était volontairement absente.
Rappelons que le 15 novembre dernier, à l’occasion du 30e anniversaire de l’Etat de Palestine – qui avait été proclamé à Alger le 15 novembre 1988 – le Président Abdelaziz Bouteflika avait adressé à son homologue palestinien un message dans lequel il réaffirmait : «Il m'est agréable au moment où le peuple palestinien frère célèbre le 30e anniversaire de la proclamation de l'Etat de Palestine, de vous adresser au nom du peuple et du gouvernement algériens et en mon nom personnel, nos vœux les plus sincères, priant Dieu Le Tout Puissant de vous accorder santé et bien être et de concrétiser les aspirations de votre peuple frère à la liberté et à l'établissement d'un Etat indépendant avec El Qods comme capitale".
Pour sa part l’Ambassadeur de la Palestine Louaï Aissa a le 31 décembre 2018, salué le soutien inconditionnel de l'Algérie à la question palestinienne.
Bernard DESCHAMPS
15 février 2019
(Timbre émis en 2018 par la poste algérienne)