Ce soir, avec l'annonce de l'annulation de la hausse de la CSG pour les
retraité.e.s modestes, le président de la République a opéré un premier
recul. Celui-ci est à mettre à l'actif du grand mouvement populaire qui
secoue actuellement le pays, avec les « gilets jaunes », les nombreuses
mobilisations de travailleurs.euses, l'action des organisations syndicales.
Preuve est faite que la mobilisation actuelle est décisive. Elle doit se
poursuivre.
Mais le compte n'y est pas ! L'augmentation du Smic sera pris en charge par
l’État donc par les français.es eux-mêmes ! L'indexation des retraites sur
l'inflation n'est pas rétablie. L'augmentation des salaires est loin d'être
générale, les fonctionnaires n'étant pas concernés alors que nombre d'entre
eux perçoivent entre 1 et 1,5 fois le Smic.
Surtout, les hauts revenus et les revenus du capital restent exonérés de
toute participation à l'effort de solidarité. Quant à la lutte contre
l'évasion fiscale qui prive chaque année l'État de 80 milliards d'euros de
recettes, les Français.e.s devront se contenter d'une vague déclaration
d'intention.
En somme, rien qui ne remet en cause un système économique vieux de
plusieurs décennies. Le Président des riches vacille mais les plus riches
restent ses protégés !
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,
Paris, le 10 décembre 2018.