Pour Moussa Camara
Le combat se poursuit pour faire échec à l’expulsion de Moussa et pour sa libération de prison où Pierre Laurent, sénateur et secrétaire national du PCF lui a rendu visite à Lyon-Corbas, hier (l’Humanité du 7 juin) en compagnie de notre jeune camarade nîmois Clément Luy étudiant à Lyon. Pierre Laurent a pu s’entretenir avec Moussa qui est très angoissé. Il a demandé à Pierre Laurent s‘il pense qu’il va pouvoir rester en France. Il a des difficultés pour dormir et s’alimenter, mais il a conscience de la mobilisation qui se développe car il reçoit de nombreuses lettres de soutien qui lui permettent de tenir. « La mobilisation doit s’amplifier, il faut le sortir de là. », a déclaré Pierre Laurent en présentant à la presse « Le Manifeste pour une France hospitalière » rédigé par le Parti communiste français après avoir été travaillé avec des associations pendant près d’un an.
Nous étions à nouveau, ce soir, devant la préfecture à Nîmes. Pour Moussa ! Prochain rendez-vous au même endroit, lundi 11 juin à 17h.30, la veille du procès
De quelques journaux français et de l’Algérie
Le Monde (15mars 2018) :
« Lutte contre le cancer : le bond en avant de l’Algérie.
Après des années d’inertie, le pays développe ses capacités de traitement, mais des lacunes demeurent dans la formation et la prévention.
En septembre 2017, la ville de Tlemcen a réceptionné son premier centre anti-cancer (CAC). Le nombre de structures consacrées à la lutte contre cette maladie en Algérie est ainsi passé à quinze (dont cinq dans le privé), contre quatre en 2013, selon le professeur Messaoud Zitouni, coordonnateur du Plan national anti-cancer. Sur la même période, le nombre d’appareils de radiothérapie installés est passé de sept à trente-deux.
Cet investissement considérable, l’Algérie ne pouvait plus le retarder, tant les autorités ont failli au cours de la décennie 2000. Des patients dépistés mouraient faute d’avoir été traités dans les délais. S’il est possible, en Algérie ou dans d’autres pays africains, d’avoir accès à la chirurgie, voire à de la chimiothérapie, il est beaucoup plus rare de pouvoir profiter de la radiothérapie, qui nécessite un accélérateur de particules dont le coût peut dépasser 3 millions d’euros […]
L’Algérie pourrait disposer d’une cinquantaine d’accélérateurs à l’horizon 2020, un niveau équivalent à celui du Maroc. L’urgence actuelle est d’améliorer les capacités de prévention et de dépistage dans un pays où 70 % des personnes sont diagnostiquées à un stade tardif. « Pour 185 000 femmes de plus de 50 ans dans la région de Sétif, il nous faut environ vingt-trois appareils de mammographie, estime Mokhtar Hamdi Cherif. Or nous n’en disposons que de quatre. »
L’Humanité-Dimanche (11 mai 2018)
Deux pages à l’Algérie sous le titre : « Bouteflika, président d’airain sans rival, en route vers un cinquième mandat ? » Un article sans nuances pour l’essentiel à charge.
Recherches internationales (n° 111 daté de décembre 2017)
Une étude d’Hassane Zerrouky, ancien journaliste à l’Huma, sur l’évolution des relations entre la France et l’Algérie depuis 1962. J’ai souvent eu malheureusement l’occasion de critiquer les articles d’H.Z. Le présent papier, mis à part un ou deux jugements contestables, me paraît assez objectif. Une faiblesse cependant : son analyse trop sommaire de la politique de Macron que pour ma part j’ai évoquée en détail à plusieurs reprises sur ce blog. Lire : Macron en Algérie (8 décembre 2017) ; Au fil des jours…96 (23 mars 2018) ; Macron dans les pas de Bush et de Sarkozy (14 avril 2018).
La Croix (15 mai 2018)
Sous le titre « A Oran, la chapelle de Santa Cruz rassemble les Algériens », le quotidien a consacré une demi page aux travaux de rénovation qui ont duré quatre ans, diligentés « par le diocèse avec le soutien des autorités algériennes et d’autres mécènes ». Cette rénovation touchera le cœur de nombreux nîmois originaires d’Oran. Rappelons pour mémoire que Notre Dame d’Afrique à Alger et la Basilique d’Annaba ont également été rénovées de belle façon.
Les journaux de guerre 1954- 1962
En partenariat avec la Bibliothèque de France, cette publication poursuit la reproduction commentée par des historiens, des journaux publiés en Algérie et en France pendant la guerre d’Indépendance. Avec le n°22, nous redécouvrons les Unes du 13 mai 1958 (le jour du putsch d’extrême-droite) de L’Echo d’Alger, tenant de « l’Algérie française » et de Libération alors dirigé par Emmanuel d’Astier et partisan de la négociation avec le FLN.
Bernard DESCHAMPS
07 juin 2018