Alger républicain
19/12/2017
Le président de l’Etat français s’est rendu en Afrique en visite officielle en véritable chef de guerre
Jusqu’à quand, les peuples africains francophones et autres vont-ils tolérer les ingérences insoutenables de l’ancienne puissance coloniale. Le chef de l’État français se rend en Afrique non pas pour établir des relations collatérales avec ces pays, mais pour passer en revue ses troupes et vérifier si les ordres sont bien reçus et bien appliqués.
Et cela ne peut être autrement. La France en véritable puissance impérialiste, possède en Afrique un impressionnant arsenal militaire, doté d’équipements ultra-modernes pour maintenir les peuples sous sa domination. Un dispositif de plus de 10 000 soldats, prêt à intervenir rapidement en cas de dirigeants récalcitrants qui n’appliqueraient pas les directives ordonnées par la puissance coloniale française. Dans ce cas comment parler d’indépendance de certains pays africains alors que la France détient plus de 11 bases militaires réparties pratiquement sur une grande partie du continent. La Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad, la Centrafrique, le Cameroun, le Golfe de Guinée, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, Djibouti, Le Gabon, le Burkina Faso, le Togo et bien d’autres parties telles que la Tunisie ou le Maroc, etc…
En acceptant l’installation de bases militaires françaises, ces pays sont sous l’emprise permanente du colonialisme français. De plus, une armada de coopérants en tout genre, destinée au maintien de l’orientation politique du pays et de ses services secrets, vient compléter le dispositif de domination de la France, sans parler du franc CFA géré par la banque de France, véritable outil de pression sur les dirigeants africains.
Toute cette armada française n’est pas là pour enfiler des perles, elle veille à faire respecter les ordres par les responsables des pays et intervient souvent pour rétablir l’ordre. Colonial.
Elle ne fait pas de détails, les massacres de population, les révoltes noyées dans le sang, les assassinats de dirigeants etc… sont des pratiques courantes et sont exécutés sans se poser de question sur les droits de l’homme.
Pour ceux qui ne veulent rien voir ni dénoncer les médias menteurs, voici le bilan des nombreuses interventions directes de l’armée française en Afrique : Djibouti en 1992-1999-2011 – en Somalie en 1993 - au Rwanda 1991-1993 - la plus connue, opération Turquoise au moment du génocide Rwandé et qui a laissé faire les massacreurs - Zaïre en 1978 opérations Limousin et Bison et en 1994 opération Bajoyer pour protéger le sanguinaire dictateur Mobutu. Aux Comores en 1990 et 1996 - au Congo Brazzaville en 1990 et 1996 - au Cameroun en 1997 - des révoltes noyées dans le sang – au Congo Brazzaville en 1998 opération Pélican – Guinée Bissau 1998 opération Trako – RDC du Congo en 1999 opération Malachite – Côte d’Ivoire 2003 opération Licorne pour soutenir le coup d’état d’Alassane Ouattara - au Tchad les interventions de l’armée française battent tous les records -1969 – 1970 - 1977 - 1986 – 2007 – 2008 0pération Bison, Épervier, Tacaud, Barracada pour protéger ses amis du pouvoir.
En Centre Afrique en 2013 opérations Boali, Sangara toujours en cours aujourd’hui, qui ne souvient pas de ce triste personnage, l’empereur Bokassa 1er (le ridicule ne tue pas), une dictature sanglante soutenue par la France pendant des décennies – Libye en 2013 Bombardement intensif sur les villes de Libye, un véritable massacre des populations civile et l’assassinat d’un chef d’État – Mali en 2013 opération Serval toujours en cours - Somalie 1993 – 2013 opération Oryx, Léopard – Gabon un record en 1968 – 1972 – 1990 - soutien du dictateur Omar Bongo qui a assassiné des centaines d’opposants – Togo en 1989 etc.
Soient plus de 33 interventions militaires directes pour soutenir les dictatures africaines et continuer les ingérences néfastes pour les peuples africains. Cette liste est non exhaustive.
En plus la France utilisera des mercenaires professionnels et le plus célèbre d’entre eux, le démoniaque Bob Denard qui interviendra dans plusieurs pays notamment au Bénin, au Comores, Zimbabwe, au Gabon et en Angola pour le compte de l’armée française. Dans tous ces pays ce furent de nombreux massacres, des assassinats et une répression terrible contre la population.
La France sans aucun doute, est un pays impérialiste et tous les chefs d’État qui se succèdent ne changent rien à la politique d’intervention musclée de l’État français contre les peuples d’Afrique. Tout le baratin de la ploutocratie politique occidentale ne change rien.
Les peuples africains ne sont pas dupes, ils luttent depuis des décennies contre cette occupation insoutenable de l’ancienne puissance coloniale et des multiples ingérences des autres puissances impérialistes. Leur lutte commence à porter ses fruits, le rapport de force est en train de changer La lutte contre le franc CFA qui ne date pas d’hier en est un exemple. De nombreux chefs d’États africains se sont opposés à cette machine de guerre coloniale contre les peuples. (Sylvanus Olimpio, Laurent Gbagbo, Modibo keita, Mouammar Kadhafi et d’autres, tous assassinés.)
La mobilisation contre le franc CFA continue et s’intensifie dans chaque pays sous sa domination. Les peuples d’Afrique ne supportent plus cette ingérence et commencent à se rebiffer contre les magouilles françaises. La réaction du peuple burkinabè contre la venue de ce président français qui voulait étouffer l’affaire de l’assassinat de Thomas Sankara. Ce peuple n’a pas oublié et se souvient que c’est les hélicoptères de l’armée française qui a sauvé Blaise Compaoré du Lynchage par la foule, le complice des assassins de Tomas Sankara.
Les travailleurs africains s’ils veulent en finir avec la surexploitation de leur pays par ces multinationales des puissances impérialistes, retrouver la plaine souveraineté du pays, arrêté le pillage de leurs richesses, la spoliation de leur terre, l’exploitation éhontée des travailleurs, un seul choix : en premier lieu, la lutte implacable contre leurs propres bourgeoisies parasitaires et inféodait aux puissances étrangères, en deuxième lieu, il faut construire les outils pour y parvenir, un parti communiste marxiste – léniniste et un syndicat de classe, Combattre par tous les moyens les intermédiaires opportunistes, corrompus jusqu’à la lie et qui soutiennent les autorités mises en place dans la plupart des cas par les puissances impérialistes. Ce sont des véritables chiens de garde des régimes capitalistes en place.
C’est valable pour notre peuple qui doit recevoir dans quelques jours le nouveau chef d’État français. Notre peuple doit prendre exemple sur le peuple burkinabé.
Vive l’Afrique libre
A bas le capitalisme véritable fossoyeur des peuples
Vive la solidarité prolétarienne
Vive le socialisme-communiste
Liès Sahoura