Ses amis étaient venus nombreux non seulement d’Uzès, mais aussi de très loin, pour accompagner René ce vendredi 3 novembre au Complexe funéraire de Saint-Martin-de-Valgalgues et entourer Danielle, son épouse, ses enfants et petits-enfants.
René eut une vie bien remplie, en Algérie d’abord puis à Paris et enfin dans le Gard. Né à Alger en 1933, il était un pied-noir de la 3e génération. Son père était cartographe, lui sera architecte-urbaniste admirateur de Le Corbusier et il épousera Danielle, elle aussi architecte. Il fut de ces Français d’Algérie qui, sans être des combattants armés, prirent le parti de l’indépendance et restèrent en Algérie après 1962. Il participa alors avec Danielle et d’autres jeunes architectes à la construction des écoles, des hôpitaux, de divers bâtiments publics du jeune Etat indépendant.
C’est ce parcours et celui de militant (socialiste) que rappela Pierre Joxe, l’ancien ministre de l’Intérieur sous François Mitterrand. Il dit aussi avec retenue le rôle important de René lorsqu’il devint membre de son cabinet.
Les enfants et petits-enfants de René nous contèrent avec beaucoup d’émotion et une grande tendresse des souvenirs de leur jeunesse et de leur vie d’adultes à ses côtés.
J’avais fait la connaissance de Danielle lorsque j’étais député. Elle était alors une des collaboratrices du groupe des députés socialistes à l’Assemblée Nationale et je n’ai vraiment connu René qu’à partir de 2006 lorsqu’il participa avec nous à la création de l’association France-El Djazaïr dont il fut membre du conseil d’administration. Son expérience, son intelligence politique…et son humour nous étaient infiniment précieux.
Il fait partie de ces êtres rares que l’on a parfois la chance de rencontrer et qui laissent un grand vide lorsqu’ils disparaissent.
Bernard DESCHAMPS
3 novembre 2017
Je viens d’apprendre la disparition brutale de Pierrette Meynier, l’épouse de notre ami le Professeur Gilbert Meynier. Il y a une semaine à peine, nous avions longuement parlé avec Pierrette au téléphone, des migrants subsahariens en Algérie. Elle était alors en pleine forme et pendant que nous parlions j’entendais les cris joyeux de ses petits-enfants qu’elle gardait. Pierrette était une militante, ancienne professeure au lycée Hihi el- Mekki (Constantine) et ancienne responsable de la CIMADE pour la région Rhône-Alpes. J’ai dit à Gilbert que je viens de joindre la peine ressentie par leurs nombreux amis dans le Gard.
B.D.