Je reviens de la manif
Depuis ce matin les chaînes de télé annoncent que les manifestations sont clairsemées. A Nîmes (il y avait également une manifestation à Alès) nous étions certes un peu moins nombreux que les fois précédentes mais plus nombreux que prévu. Cette manifestation – aux objectifs élargis (ordonnances, salaires, 32 heures, retraites, etc - était unitaire (CGT, Force Ouvrière, Solidaires, FSU, UNEF, UNL, FIDL) avec une présence très visible des drapeaux de la CGT, de FO et de Solidaires. Le vote des ordonnances a sans doute eu un effet démobilisateur, mais rien n’est joué. En fait la lutte continue mais sous diverses formes, car il s’agit maintenant de mettre en échec l’application des dispositions régressives du nouveau Code du travail et les autres mesures antisociales de Macron.
Les situationnistes et Karl Marx
Je ne m’étais jamais préoccupé des Situationnistes, cette sensibilité philosophique et politique portée par Guy Debord, qui constitua un des rameaux de la contestation étudiante de mai 1968. Une double sollicitation, d’une amie d’abord qui attira mon attention sur le récent ouvrage d’Anselm Jappe, La société autophage (éditions La découverte, septembre 2017) et un article paru dans le N°2 de Cause commune, la revue d’action politique du PCF (P.92), m’incite à en savoir un peu plus. Je me plonge donc dans l’étude de La société autophage. L’auteur qui s’appuie sur Marx, fait d’entrée de jeu référence au chapitre I du Livre 1er du Capital. De fil en aiguille, je suis amené à me replonger dans ce texte que je n’avais plus fréquenté depuis…1968, pendant mon Ecole de 4 mois du PCF. J’ai tourné avec un plaisir dont vous vous doutez, les pages jaunies et humé leur parfum que ne pourra jamais remplacer la lecture des textes électroniques. Et j’ai retrouvé, avec un léger pincement de nostalgie, les phrases que j’avais, selon ma déplorable habitude, alors soulignées. Je me confronte donc à nouveau à valeur d’usage, valeur d’échange et au fétichisme de la marchandise.
Mais je vous en dirai plus dans quelques jours.
BD, 16/11/2017