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29 octobre 2017 7 29 /10 /octobre /2017 15:14

 




Top-départ de la campagne électorale
 

La campagne électorale pour le double scrutin du 23 novembre prochain pour le renouvellement des Assemblées populaires de wilaya et des Assemblées populaires communales est officiellement ouverte depuis ce dimanche, à partir de minuit et, certainement, elle dominera l’actualité politique nationale pendant les trois semaines à venir. Elle concernera, officiellement, 51 partis politiques et quatre alliances partisanes, ainsi que des listes d’indépendants.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Tout ce beau monde aura à se disputer le contrôle des 1 541 Assemblées communales et les 48 Assemblées de wilaya. Un peu comme pour les législatives du 4 mai dernier, ces élections locales de 2017, organisées en vertu des nouvelles dispositions induites par la nouvelle Constitution, ne ressemblent nullement, ou si peu, aux précédents rendez-vous similaires. Cela, en grande partie, en raison de la nouvelle disposition introduite dans le code électoral, qui impose des «minima» pour pouvoir présenter des listes de candidatures.
Les fameux «4%» exigés des partis ne possédant pas une dizaine d’élus au niveau de la wilaya objet de la candidature, se sont avérés, comme en mai dernier, un véritable obstacle ayant éliminé une multitude de partis, avant même le lancement de la campagne. Une digue qui a occasionné beaucoup de dégâts y compris pour certains partis traditionnels, toutes tendances confondues, qui, dans le meilleur des cas, arrivent difficilement à assurer une présence dans une vingtaine de wilayas. Sans parler de la multitude des nouveaux petits partis dont la participation à ces élections est tout juste symbolique.
A l’arrivée, et à coup sûr, la campagne, tout comme le résultat final de ce double scrutin seront outrageusement dominés par le quatuor de partis qui composent la nouvelle «majorité présidentielle». Il s’agit du parti majoritaire et, surtout, parti présidentiel, le Front de libération nationale, du parti du Premier ministre, le Rassemblement national démocratique, ainsi que des deux autres partis siégeant au gouvernement ou soutenant Abdelaziz Bouteflika, à savoir le TAJ de Amar Ghoul et le MPA de Amara Benyounès. Depuis la nomination de Ahmed Ouyahia à la mi-août dernier à la tête du gouvernement, ces quatre partis ont d’ailleurs tenu deux réunions au sommet, ayant pour lieu le Palais du gouvernement et pour objectifs respectifs, la coordination en vue de défendre le programme de Bouteflika, les actions du gouvernement, ainsi que l’élaboration d’une stratégie commune pour affronter les prochaines échéances politiques. Les quatre partis ont, par exemple, convenu, lors de la dernière réunion au sommet d’il y a quelques jours, de «s’épargner mutuellement» lors de la campagne électorale qui démarre ce dimanche, mais aussi, de faire alliance à chaque fois que c’est nécessaire. Chacun de ces partis s’est ainsi engagé à soutenir celui parmi les quatre qui s’en trouvera le mieux placé pour s’emparer d’une APW ou d’une APC face à l’opposition. Un accord politique qui va accentuer la décantation, déjà assez nette, entre les partis de la majorité et les autres. C’est que le pouvoir a tout planifié, dès le départ. L’enjeu majeur étant l’élection présidentielle de 2019, rien n’a été laissé au hasard. Il n’y a qu’à voir le soin pris pour la confection des listes électorales du FLN pour illustrer la chose. «Nous avons utilisé le chalumeau pour assainir les listes du parti ! Il est hors de question de laisser passer le moindre candidat hostile au Président Bouteflika sur nos listes», déclarait, il y a quelques jours, le secrétaire général du parti, Djamel Ould- Abbès. Davantage que le souci de gérer directement les collectivités locales de base, notamment les APC, ce qui intéresse le pouvoir est d’en assurer le contrôle total en 2019. Dès lors, le résultat des élections du 23 novembre ne pourra être qu’une «réplique» de ceux du rendez-vous des législatives du 4 mai. A savoir une confortable première place pour le FLN, suivi certainement par le RND puis le MPA ou le TAJ, etc.
Pour la campagne électorale proprement dite, elle sera certainement dominée par des sujets imposés par l’actualité brûlante comme la situation économique et financière du pays, les préoccupations sociales, les prochaines présidentielles et, inévitablement, quelques sorties populistes
K. A.

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