...pour analyser la situation politique actuelle.
Elle s'est tenue à Nîmes en présence d'une soixantaine de militantes et militants.
Etaient représentés: le PCF, ENSEMBLE!, PG, FRANCE INSOUMISE, EELV ainsi que des citoyen-ne-s non encarté-e-s. Le représentant de Benoît Hamon dans le Gard était présent. NPA et Nouvelle Gauche Socialiste étaient absents.
Après une présentation rapide d'un contexte international lourd de tensions, d'un contexte national sans précédent (crises politique, sociale, écologique, démocratique...) le défi pour les forces de la vraie gauche de construire une alternative politique a été posé face aux dangers de la droite et de ses candidats à ce jour (Marine Le Pen, François Fillon, Emmanuel Macron). La victoire de Benoît Hamon à la "primaire de gauche" a été bien sûr évoqué, à la fois comme point positif avec la défaite de Manuel Valls, mais comme un moment urgent de clarification que ce nouveau candidat doit mener, nous y reviendrons ci-dessous.
Rapidement quelques points évoqués par les présents, les interventions sont regroupées par sensibilité politique:
- PCF: Jean-Luc Mélenchon est leur candidat pour la Présidentielle, ils ont commencé la campagne. Pour les législatives, tout le monde a la légitimité pour se présenter aux législatives...mais par contre, par rapport à la situation, nous avons tous ensemble la responsabilité
de comment se présenter, unis ou divisés. Il faut avoir des candidats communs aux législatives! et un vrai rassemblement, bien plus fort que l'addition de sigles!
- ENSEMBLE!: nous soutenons sans équivoque la candidature de JLM pour défendre une orientation de rupture avec le productivisme et le libéralisme et rassembler toutes les forces de gauche et écologistes qui partagent cette exigence. Soyons concrets: à l'échelle locale comme nationale, constituons un cadre de campagne pour donner encore plus d'élan à la dynamique engagée et surmonter le risque de divisions aux législatives.
- PG: les partis politiques ne sont plus ce qu'ils étaient, le "signifiant" de la gauche s'est réduit, et les gens veulent intervenir eux-mêmes. En ce printemps c'est une seule campagne, présidentielle et législatives. Regardez la charte que nous demandons de signer, il n'y a aucune volonté de fermeture, c'est ouvert. Pour les candidatures, si ça doit évoluer, ce sera au plan national. Le rassemblement ce n'est pas une série de sigles qui ne mobilisent plus.
- FRANCE INSOUMISE: Au plan national, 50% "d'encartés", 50% ne le sont pas. Dans le Gard pour leurs 6 candidats, 5 femmes et 1 homme, 10% d'encartés, seul un suppléant l'est. Nous avons un désaccord profond sur la stratégie, pour récupérer dans le mouvement des gens qui votent FN ou s'abstiennent. Il faut retrouver le leadership idéologique et travailler sur le long terme. Le programme a fait l'objet d'une longue élaboration? FI n'appartient qu'aux insoumis, très divers, avec beaucoup d'indépendants, et organisés en de multiples points d'appui dans le département.
- EELV: Nous présentons un candidat à la Présidentielle. Nous nous apercevons que beaucoup de nos thèmes ont été récupérés...nous en sommes heureux...Nous présentons 6 candidats aux législatives car nous nous estimons comme les mieux placés pour représenter l'écologie politique. Contents de la réunion ouverte de ce soir avec toute la gauche. Pour les élections, tous les débats restent ouverts.
- HAMON: son représentant montre l'espoir que sa victoire représente, beaucoup de non-encartés sont derrière lui. Il précise aussi qu'il est ici comme représentant de "Benoît"... pas du PS. Il y a de nombreux points communs entre Hamon, Jadot et Mélenchon, définissons un socle commun! Hamon fera campagne sur son programme, il n'y a pas de doute. Heureux d'avoir été invité à venir.
À de nombreuses reprises dans le débat, de nombreux intervenants, du PCF, d'ENSEMBLE!, du PG et de FI évoquent cette candidature Hamon. Pour résumer, cela tourne autour:
- d'une impossibilité de faire campagne avec l'appareil PS à la présidentielle, si Hamon se recentre pour essayer de réunifier son parti, sur la ligne sociale-libérale et de dérégulation européenne
- de ne pas accepter aux législatives les 400 candidats déjà investis, qui ont tout accepté du quinquennat, et sont conduits par Valls, El Khomry et les ministres hollandiens dans les prochains jours, nous attendons d'Hamon une clarification sur tous les sujets.
En conclusion: le ton cordial des échanges a été apprécié de toutes et tous. Nous convenons de nous revoir dans un mois (début mars) et deux mois (début avril) pour analyser l'évolution de la préparation des législatives. En attendant le débat doit se poursuivre partout où c'est possible, c'est ainsi qu'une réunion est prévue le 21 février à Alès afin de prendre des initiatives de campagne pour la Présidentielle.
Compte-rendu réalisé par ENSEMBLE