Macron n’est pas anticolonialiste
Sa sortie sur la colonisation « crime contre l’humanité » fait depuis une semaine bruire les rédactions et s’insurger les nostalgiques de « l’Algérie française » alors que quelques jours auparavant il avait dans l’Obs affirmé qu’elle avait apporté la civilisation. Le candidat des banques sur ce sujet comme sur d’autres dit n’importe quoi. On ne peut pas lui faire confiance. D’ailleurs à Toulon il a entrepris un périlleux jeu d’équilibriste destiné à abuser tout le monde : Algériens, Pieds-noirs et Harkis.
Dans l’Humanité d’aujourd’hui 22 février, notre ami l’avocat Jean-Philippe Ould Aoudia rappelle la définition du crime contre l’humanité : « Constituent des crimes contre l’humanité les actes inhumains et les persécutions qui, au nom d’un Etat pratiquant une politique d’hégémonie idéologique ont été commis… » Et il fait remarquer que cette définition de la Cour de cassation en date du 20 décembre 1985 établit une subtile distinction entre les crimes selon la nature du régime politique qui les commet. Et c’est ainsi que d’aucuns rejettent la qualification de crime contre l’humanité à la colonisation française au prétexte que la France est un régime démocratique.
Jean-Philippe Ould Aoudia écrit à juste titre : « …les représailles appliquées collectivement par l’armée française aux populations civiles en mai 1945 à Sétif et dans la région ou en août 1955 à Philippeville (Skikda, ndlr) et dans les villages alentour ne sont pas différentes de celles commises par les soldats de la division Das Reich à Oradour ou ailleurs. Ces crimes correspondent à la définition des crimes contre l’humanité donnée par le tribunal de Nuremberg le 8 août 1945. »
Je partage cette opinion, c’est pourquoi j’ai signé la pétition: "Reconnaissance des crimes coloniaux commis par la France" :
http://www.mesopinions.com/petition/politique/reconnaissance-crimes-coloniaux-commis-france