Quelque soixante-dix personnes à Nîmes et autant à Alès étaient présentes samedi soir pour commémorer le massacre du 17 octobre 1961 à Paris où des centaines d’algériens furent assassinés, pendus, jetés à la Seine à l’issue d’une manifestation pacifique contre le couvre-feu qui leur avait été imposé par le gouvernement français.
Devant les drapeaux algérien et français, Oucine Benchouyeb, Président de France-El Djazaïr, sur le parvis du Palais de Justice à Nîmes et Michel Berthier, Secrétaire de France-El Djazaïr, devant les grilles de l’entrée du Fort Vauban à Alès qui était une prison pendant la guerre d’Algérie, ont rappelé les conditions dans lesquelles ce crime d’Etat a été commis et réclamé que toute la lumière soit faite sur les responsabilités.
Le Consulat d’Algérie de Montpellier était représenté à Nîmes par le Vice-Consul, M. Nadir Mouilhi et à Alès par le Vice-Consul, M. Brahim Métaouel qui ont pris la parole pour remercier les participants de leur solidarité. Un des témoins du 17 octobre 1961 à Paris, présent à Nîmes, a décrit les sévices mortels dont les Algériens ont alors été victimes.
L’Association Républicaine des Anciens combattants du Gard (ARAC) était représentée par Pierre Clec’h; l’Amicale des Algériens du Gard par son président départemental Ali Tourki et à Alès par Foudil Djoudi; Familles et Amis de l’Algérie par Braham Iherkouken; France Palestine Solidarité par Nicole Ziani; l’IHS-CGT du Gard par Jean Vanhaute; le Parti Communiste Français par son secrétaire départemental Vincent Bouget; Jelloul Ben Hamida des Tunisiens du Gard. L’AFA et la Ligue des Droits de l’Homme étaient présentes à Alès. Les organisateurs avaient reçu les excuses de MM. Alain Clary, ancien Député, Maire de Nîmes et de Jean-Michel Suau, Conseiller départemental.
A Nîmes la cérémonie avait été ouverte par les hymnes Kassaman et La Marseillaise.
Bernard DESCHAMPS
Ancien président-fondateur de France-El Djazaïr