/image%2F1405552%2F20150921%2Fob_b5bd2b_liberte-presse.png)
Le quotidien l'Humanité a publié le 21 septembre deux pages sur la liberté de la presse. Curieusement la France n'est pas citée parmi les "élèves" médiocres, ni la dépendance de nombreux journaux à l'égard des puissances d'argent. Par contre l'Algérie y est dénoncée alors que des pays où la situation des journalistes est pire, comme en Corée du Nord, en Ukraine, en Chine, au Maroc ou en Tunisie ne sont pas cités. Voici ce qu'écrivait un média algérien à propos du dernier classement connu de Reporters Sans Frontières. En consultant les journaux algériens de langue française mis en ligne, les lecteurs pourront également constater la virulence de nombre d'entre eux à l'égard du pouvoir.
Bernard DESCHAMPS
Algérie-Focus
Par La rédaction |
février 12, 2014
Liberté de la presse dans le monde.
L’Algérie n’est pas parmi les derniers, mais n’est pas non plus parmi les exemples à citer en matière de liberté de la presse. Dans son classement 2014 Reporters Sans Frontières (RSF) a désigné l’Algérie comme 121 e pays sur 180 à respecter la liberté de la presse. L’Algérie gagne ainsi 4 places dans le classement annuel de RSF en se plaçant à la 121e place, alors qu’en 2013 elle était à la 125e place. Le pays a encore des efforts à faire, notamment sur l’auto-censure, les infrastructures et l’indépendance éditoriale. En effet la presse algérienne doit toujours subir des pressions économiques, ou parfois est poussée à la censure comme l’affaire du caricaturiste du journal La Voix de l’Oranie dont le procès a actuellement lieu. Le procureur a requis dix-huit mois de prison ferme et une amende de 200 000 dinars pour des dessins dans lesquels apparaît le Président de la République, mais qui n’ont pourtant jamais été publiées. Le jugement sera rendu public le 4 mars prochain. Toutefois l’Algérie n’est pas le pays le plus liberticide du monde arabe. En effet son voisin le Maroc est à la 136e place, la Tunisie à la 133e place. Dans le Moyen-Orient, l’Arabie Saoudite décroche la 164e place quant à la Syrie elle est 177e, et prend ainsi le statut du pays le plus dangereux pour un journaliste. Pour élaborer ce classement RSF a adressé un “questionnaire utilisé pour la compilation de ce classement aux organisations partenaires de Reporters sans frontières (18 associations de défense de la liberté d’expression dispersées sur les cinq continents), à son réseau de 150 correspondants, à des journalistes, des chercheurs, des juristes ou des militants des droits de l’homme.” Les critères reconnus sont le pluralisme, l’indépendance des médias, le cadre légal, la transparence, l’environnement et l’auto-censure et enfin les infrastructures. Il est censé “refléter le degré de liberté dont bénéficient les journalistes, les médias et les net-citoyens de chaque pays ainsi que les moyens mis en œuvre par les États pour respecter et faire respecter cette liberté,” explique RSF dans sa méthodologie. »