INTERROGATIONS
La situation de la Grèce nous bouleverse. Dans toutes les acceptions du terme. Nous souffrons avec le peuple grec et l’attitude de l’U.E. nous révolte. L’absolue priorité est désormais de lutter pour desserrer l’étau qui étouffe ce peuple et pour créer un rapport des forces qui permette de changer l’Europe. J’apprécie que mon parti, le PCF, ait su prendre jusqu’à maintenant les initiatives qui s’imposaient. Dans le même temps, cette situation interroge les forces révolutionnaires. Nous interroge, nous Communistes français. Faut-il aller au pouvoir – ou y rester - lorsqu’on n’est pas en mesure de mettre en œuvre la politique qui nous parait nécessaire ? La participation est-elle souhaitable pour éviter le pire ? Nous avons été confrontés à ce dilemme. Notamment en 1984. Le PCF et ses quatre ministres qui, depuis 1981, étaient membres du gouvernement Mauroy, ont refusé de participer au gouvernement Fabius chargé de mettre en œuvre « le tournant de la rigueur ». Je pense que ce fut une décision juste. Participer au pouvoir dans les conditions d’alors aurait ancré l’idée qu’une autre politique était impossible. Cela aurait démobilisé ceux/celles qui luttent et conduit à un recul de la volonté de « changer le monde ». Des compromis sont certes souvent nécessaires – l’histoire du mouvement révolutionnaire en est jalonnée - et nous devons apprécier ce qui l’emporte à un moment donné, du positif et du négatif, dans un pays donné. C’est l’affaire des organisations sur place qui sont les mieux à même d’en juger. Je ne me prononce donc pas sur les décisions prises par Tsipras et Syriza.
8e PANORAMA DU CINEMA ALGERIEN
Le 8e Panorama concocté par son directeur, le cinéaste Jean Asselmeyer, sous la responsabilité du nouveau conseil d’administration de France-El Djazaïr et de son président Oucine Benchouyeb, aura lieu du 24 au 30 octobre 2015 à Aigues-Mortes, La Grand’Combe, Nîmes et Uzès.
PARFUM D’AUTOMNE
Cinq délicates fleurs blanches de cyclamen nain m’ont accueilli hier matin dans l’escalier de pierre de notre petite maison des Cévennes. Parfum d’automne. Après les orages de ces derniers jours, une infinie douceur imprègne toutes choses. Des lambeaux de nuages habillent le ciel. L’air est immobile. Le soleil moins tranchant. La température plus clémente. Les oiseaux se taisent dans l’attente de la grande migration annuelle. Certains nous ont déjà quittés. La bruyère commence à colorer la montagne et le serpolet chatouille les narines des lapins. Les bogues vert tendre des châtaigniers sont pleines de promesses. Les pierres du sentier, égales à elles-mêmes, continuent de rouler joyeusement sous mes pas.
BD, 03 septembre 2015