L'actuelle Ministre algérienne de l'Education Nationale est issue d'une famille musulmane tlemcénienne d'origine andalouse. Quant à son mari, sa famille est d'origine morisque, dont le patronyme Remaoun provient de l'arabisation du nom espagnol Ramón. Elle est la fille de feu Djilali Benghabrit, ancien moudjahid décédé en 2007, et la petite-fille du frère de Si Kaddour Benghabrit, fondateur de la Grande Mosquée de Paris.
Elle obtient en 1973 une licence en sociologie, puis en 1977, soutient son diplôme d'études approfondies (DEA) en sociologie de l'éducation à l'université d'Oran sur la problématique de l'orientation scolaire et professionnelle. Elle était une étudiante studieuse, en phase avec les données politiques de l’époque qui mettaient la majorité dans le giron des «progressistes» luttant contre l’impérialisme et le capitalisme exploiteur. Elle était alors très active dans le Comité Universitaire de Volontariat (CUV) qui mobilisait les étudiants dans la campagne d’explication de la Révolution Agraire aux paysans. En 1982, elle décroche son doctorat, dans le même domaine d'études que son DEA, délivré par l'université Paris V . Elle est habilitée à diriger des recherches et spécialiste des sujets relatifs à l'éducation, la jeunesse, les femmes dans la société et la famille.
Carrière professionnelle
Tout en enseignant depuis 1973 à l'Université d'Oran, elle est nommée en 1976 chef du département de Sociologie à la même université. Elle rejoint plus tard, à sa création en 1985, l'Unité de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle (URASC), d'abord en tant que chercheuse et responsable du laboratoire de recherche sur l'éducation et les systèmes de formation qu'elle a monté, puis en tant que directrice de l'URASC de 1989 à 1992, année au cours de laquelle l'unité se transforme en centre de recherche. Elle a ainsi dirigé le Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), de sa création en 1992 à sa nomination en 2014 à la tête du ministère de l'Éducation nationale. N'ayant pas d'appartenance politique particulière, elle est considérée comme étant une ministre technocrate. Elle a fait partie de la commission dite Benzaghou, chargée en 2001 de proposer un rapport visant à réformer le secteur de l'éducation en Algérie. Nouria Benghebrit en 2015 à Idles. Elle a été élue en 2002 et en 2005, pour deux mandats successifs de trois années, membre représentant l'Afrique du Nord au Comité exécutif du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA). De 2003 à 2006, elle fut la présidente du comité arabe de l'Unesco pour l'enseignement supérieur et, à ce titre, membre du Comité mondial du forum de l’Unesco pour l’enseignement supérieur, la recherche et la connaissance. Elle a été, de 2007 à 2010, vice-présidente du conseil d’administration de l'Institut Africain de la Gouvernance (IAG). En 2012, à la suite de sa désignation par le secrétaire général des Nations unies, elle rejoint le Comité des politiques de développement pour un mandat de trois ans. Ce comité devant présenter au Conseil économique et social des Nations unies des analyses et avis indépendants, elle a dû en démissionner à sa nomination en tant que ministre.