Révision du SNMG. Les salaires augmenteront avec effet rétroactif à partir de janvier 2015.
Quelque 3 millions de travailleurs bénéficieront d’augmentations de salaires. C’est ce qu’induit la révision du salaire national minimum garanti (SNMG) qui prend effet à partir de janvier 2015. Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) C’est ce que le décret exécutif n°15-177 du 6 juillet 2015, paru dans le dernier Journal officiel, précise. Selon ce décret qui complète le décret exécutif n°15-59 du 8 février 2015, les nouveaux éléments constitutifs du SNMG entreront en vigueur avec effet rétroactif à partir du début de l’année. Ainsi, le SNMG, tel que défini dans le décret de février 2015, comprend désormais le salaire de base, les indemnités et primes de toute nature. Toutefois, il ne comprend pas les indemnités et primes se rapportant aux remboursements de frais engagés par le travailleur, à l'expérience professionnelle ou toute indemnité rémunérant l'ancienneté. Comme le SNMG ne prend pas en compte l'organisation du travail concernant le travail posté, le service permanent et les heures supplémentaires, les conditions d'isolement, le rendement, l'intéressement ou la participation aux résultats ayant un caractère individuel ou collectif. En excluant ces indemnités et primes, la révision du SNMG se limite donc au seul salaire de base, ce qui implique systématiquement des hausses de salaires, notamment pour les travailleurs qui perçoivent moins de 18 000 dinars actuellement. Résultant de l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 11-90 du 21 avril 1990 portant relations de travail, décidée par l’exécutif, entérinée lors des réunions tripartites de l’année 2015 et fixée dans la loi de finances pour 2015, la révision du SNMG est ainsi considérée comme effective. Ce faisant, elle implique une revalorisation des salaires de travailleurs du secteur public mais aussi privé, estimée à plus de 7 milliards de dollars et qui doit donc être mise en vigueur. Or, une incidence financière qui pose problème, dans la mesure où elle doit être financée sur la base de concours budgétaire ou d’autres modalités de financement mais qui restent assez incertains en ces temps de vaches maigres.