«Après tant d'étapes, la révision de la Constitution, qui est une promesse du Président Abdelaziz Bouteflika, en est à son stade final. C'est, désormais, un projet de révision». C'est ce qu'a déclaré le président du parti au gouvernement, TAJ, Amar Ghoul hier samedi à l'occasion d'une réunion du bureau politique à Alger. Confirmant du reste l'imminence de ladite révision. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) «Au parti Taj, ajoutera Ghoul à l'adresse de ses cadres, nous sommes très optimistes quant au contenu du projet que présentera le président. Ce sera un projet qui renforcera les libertés, qui renforcera les droits de la femme, qui consacrera la séparation des pouvoirs, qui renforcera le rôle du Parlement, (...) Nous avons entièrement confiance en la personne du Président». Fidèle à son discours habituel, Ghoul, également ministre des Transports dans le gouvernement Sellal ajoutera, systématiquement : «Je tiens à m'adresser à tous ceux qui ont boycotté les précédentes consultations pour leur dire que, tant que les portes ne sont pas fermées, qu'ils y participent avec des propositions.» A l'évidence, l'invitation de Amar Ghoul n'est, en l'espèce, que de pure forme. D'abord parce que le projet est définitivement «ficelé» et n'est plus objet que de quelques «retouches» en haut lieu. Il sera très prochainement présenté devant le Parlement. Ensuite, il est difficile d'imaginer que tous ceux qui avaient boycotté les trois précédents rounds de consultations menées successivement par Abdelkader Bensalah en 2011, Abdelmalek Sellal en 2013 et Ahmed Ouyahia en 2014 changent subitement d'avis, à quelques jours seulement du vote prévu au niveau du Parlement. Comme tous les partis siégeant au gouvernement, TAJ, à travers son président ne se sert de ce dossier comme de bien d'autres aussi que pour répliquer à l'opposition. Ghoul tenait d'ailleurs à saluer «le message très clair de Son Excellence Monsieur le Président de la République contenu dans sa dernière lettre qui a recadré le débat. Et qui a mis en garde contre toute éventuelle dérive pouvant mettre en péril la stabilité et la sécurité nationale». Ce sujet, «la sécurité et la stabilité nationales», avait comme d'habitude dominé l'allocution de Ghoul. «Ce sont des acquis précieux obtenus au prix d'immenses sacrifices. Il ne s'agit pas d'un succès d'un régime mais de toutes et de tous. Je rends d'ailleurs un vibrant hommage aux éléments de l'Armée nationale populaire qui se sont déployés tout le long de nos frontières pour préserver l'intégrité territoriale de notre pays». Pour l'orateur, «cette stabilité relève de la responsabilité de tous, pouvoir et opposition». Par ailleurs, Ghoul traitera longuement de l'environnement international et régional immédiat. «Je tiens absolument à le dire et inlassablement : Bouteflika, l'Etat et la diplomatie algérienne ont joué un rôle prépondérant non seulement pour résoudre la crise du Mali, mais aussi de la Tunisie. A travers toutes les aides, humanitaire, politique, économique et sécuritaire de l'Algérie, la Tunisie a pu redresser la barre. Sans tous ces efforts, la Tunisie se serait effondrée. Disons le tout haut. Les dossiers maliens et tunisiens, sont deux grands succès pour l'Algérie. Il ne faut pas que cela passe sous silence. Voyez par exemple certains autres pays : avec si peu d'aides en réalité, ils se présentent, à travers leurs médias, comme étant les véritables artisans de ces succès. Mais chez nous, on a toujours cette fâcheuse tendance à occulter nos réalisations, dans tous les domaines». Optimiste, Ghoul prévoit enfin une même issue «heureuse»pour le dialogue inter-libyen amorcé sur initiative de l'Algérie.
K. A.
Source de cet article : http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/04/05/