LYDIE SALVAYRE A l’HUMANITE
Ayant critiqué (vertement) le Prix Goncourt 2014, non pour son écriture à laquelle je suis sensible mais pour son dénigrement des Communistes espagnols et sa complaisance à l’égard des Anarchistes pendant la guerre civile, j’attendais avec curiosité la prestation de l’auteure comme rédactrice en chef d’un jour du quotidien (3 février). L’accueil d’écrivains d’origines diverses dans les colonnes de l’Humanité est une tradition qui lui fait honneur. Mais en l’occurrence il s’agissait d’un autre challenge : susciter ses réactions sur les évènements du jour. Je n’ai pas été surpris qu’elle ne se soit pratiquement pas livrée sur l’actualité politique. Par contre j’ai aimé sa longue réflexion sur les attentats récents commis en France. Elle titre son papier : « On découvrit qu’une haine sauvage, une haine mortelle animait de jeunes Français » et elle s’interroge : « De quelle enfance trahie était née cette haine ? De quels abandons ? De quelles solitudes ? De quelles influences malfaisantes ? De quels poisons pernicieux ? Quels exploiteurs de conscience l’avaient manipulée ? Quels « profiteurs d’âmes » pour reprendre les mots d’Antonin Artaud ? » Puis elle ajoute : « Et quelles violences irréparables avaient subies ces jeunes gens pour qu’ils en répètent la geste avec une telle cruauté ? » Je partage ces interrogations de l’ancien médecin pédopsychiatre qui, au fond, touchent à l’organisation de la société, donc à la politique. C’est à ce niveau, me semble-t-il, que doit se situer notre réflexion. JEAN DENAT ET LE FRONT DE GAUCHE
Bien que j’en parle peu sur ce blog, je m’intéresse toujours autant à la politique dans le département du Gard. Précisément voici une réaction que j’approuve de mon ami Claude Mazauric, professeur émérite des Universités : « Où va-t-on ainsi ? Le spectacle médiatique offert par le président du Conseil général du Gard a quelque chose de pathétique, sinon d’affligeant. Incapable d’argumenter clairement sur le fond des questions soulevées par la désastreuse politique sociale, économique et budgétaire de MM. Hollande, Valls et Macron, le voilà, désormais appuyé par la député oscillante et polyvalente, Mme Dumas, qu’il recourt à la diversion pure et simple. Au point, à lire ses déclarations à Midi-libre de ce jour, que ce sont, non pas la droite et l’extrême droite, mais les électeurs grecs et le parti communiste français qui deviennent ses adversaires déclarés ! Non content de soutenir les efforts incertains de reconversion aléatoire d’un politicien local versatile et diviseur, Jean Denat prépare à sa façon le second tour des élections départementales en faisant tout ce qu’il peut pour fracturer la gauche, en portant atteinte à la dignité de ses partenaires espérés du Front de gauche. Est-ce ainsi que se préparent, du « côté gauche », les batailles électorales gagnantes ? Claude Mazauric (qui n’est pas tombé de la dernière pluie !) »
LA BEQUILLE DE BORE
Staline est mort depuis 62 ans et les Communistes français ont depuis longtemps condamné ce qui fut une caricature dramatique et criminelle du bel idéal communiste. Pourtant des gens qui se disent instruits continuent de nous traiter de staliniens. C’est le cas de Jean Matouk soutien du candidat Boré – transfuge du PCF – pour les élections de mars prochain. L’expérience m’a appris que l’on nous affuble de ce qualificatif infamant quand on n’a plus d’argument valable à nous opposer. Nous diaboliser pour discréditer notre argumentation. Faut-il que nos détracteurs soient peu sûrs de leur affaire pour utiliser de telles méthodes! Dans la même veine, un journaliste du Midi Libre qui d’évidence confond ce quotidien avec le bulletin intérieur du Parti Socialiste, écrivait jeudi : « le PC est à l’agonie ». Pourquoi alors tant d’attention portée à un parti réputé moribond ? Bernard DESCHAMPS, 08/02/2015